Page:Paris - Légendes du Moyen-Âge.djvu/269

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d’une part, elle ne peut avoir été la seule source du lai ; en effet, l’auteur du lai, tout en modifiant lavis qui répond à quod tuum est semper habe, l’arrange de façon à montrer qu’il n’a pas eu sous les yeux le contre-sens de cette version, et il a conservé le trait, omis par elle, du contraste entre la grosseur de l’oiseau et celle de la pierre qu’il prétend être dans son corps ; mais, d’autre part, il y a entre cette version et le lai de remarquables concordances. Dans l’une comme dans l’autre, le maître du jardin est, dès l’abord, appelé un paysan ; le charme particulier du chant de l’oiselet est mis en relief ; l’oiseau est pris au lacs quand il revient dans le jardin après l’avoir quitté ; le vilain monte sur l’arbre pour s’emparer de lui ; il annonce à l’oiseau qu’il le mettra dans une cage ; le désespoir du vilain est décrit avec complaisance ; enfin, et surtout, l’addition faite au troisième reproche de l’oiseau :

 
Qui plores que tu as perdu
Cequin’est ne onquesne fu (v. 146)


pourrait être l’origine de la modification, dans le lai, du conseil correspondant :

 
Ne pleure pas ce qu’ainc n’eus ;


et le récit se termine par ces vers :