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VOYAGE DANS L’INTÉRIEUR

qu’elle jugea nécessaires, la société déclara qu’elle me croyoit propre à remplir ses vues, et me reçut à son service. Puis, avec la générosité qui la distingue sans cesse, elle me donna tous les encouragemens qui dependoient d’elle, ou que je pouvois raisonnablement demander.

On décida d’abord que je partirois avec M. James Willis, qui venoit d’être nommé consul à Sénégambie, et qui en cette qualité sembloit pouvoir m’être utile en Afrique ; mais le gouvernement lui ôta sa place avant qu’il eût le tems d’aller la remplir, et je fus privé de l’avantage que j’en attendois. La société des découvertes ne négligea rien pour m’en dédommager. M. Henry Beaufoy[1], alors secrétaire de cette société, me recommanda fortement au docteur John Laidley, qui résidoit depuis plusieurs années dans un comptoir que les anglais ont sur la rivière de Gambie ; et il me donna en outre un crédit de deux cents livres sterling sur ce même docteur. J’arrêtai mon passage sur l’Endeavour[2], petit navire qui alloit dans la rivière de Gambie traiter de la cire

  1. Il est mort depuis.
  2. L’Entreprise.