Page:Park - Voyage dans l’intérieur de l’Afrique - Tome 1.djvu/22

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
10
VOYAGE DANS L’INTÉRIEUR

ment s’écarter de la rivière ; et s’ils sont sur le bord, et qu’ils entendent l’approche d’un homme, ils plongent à l’instant. J’en ai vu beaucoup, et ils m’ont toujours paru plus craintifs que disposés à attaquer.

Six jours après notre départ de Vintain, nous arrivâmes à Jonkakonda, lieu très-commerçant, et où notre navire devoit prendre une partie de son chargement. Le lendemain matin, les négocians européens des diverses factoreries vinrent chercher leurs lettres, et s’informer de la nature et de la valeur de la cargaison.

Le capitaine expédia un message au docteur Laïdley, pour lui apprendre mon arrivée. Le docteur se rendit le jour suivant à Jonkakonda. Je lui remis la lettre de M. Beaufoy, et il m’invita très-amicalement à demeurer chez lui jusqu’à ce que j’eusse occasion de poursuivre mon voyage. Cette offre étoit trop avantageuse, pour que je pusse balancer à l’accepter. Le docteur me procura un cheyal et un guide, et le lendemain[1] au point du jour, je partis de Jonkakonda, et à onze heures j’arrivai à

  1. Le 5 juillet.