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VOYAGE DANS L’INTÉRIEUR

enchaînés deux à deux ; on les fait travailler à la terre ; et, je le dis avec peine, on leur donne très-peu de nourriture, et on les traite fort durement.

Le nombre des acheteurs européens qui se trouvent sur la côte à l’arrivée des caravanes, fait varier le prix des esclaves : mais ordinairement un homme de 16 à 25 ans, et d’une bonne constitution, se vend de 16 à 20 livres sterling.

L’on a déja vu dans le chapitre précédent, que les marchands nègres qui conduisent les caravanes, s’appellent des slatées. Indépendamment des esclaves et des marchandises qu’ils portent pour les blancs, ils vendent aux nègres de la côte, du fer natif, des gommes odorantes, de l’encens et du schétoulou, ce qui signifie littéralement, beurre d’arbre, ou beurre végétal. Ce beurre est extrait d’une espèce de noix, par le moyen de l’eau bouillante, ainsi que je l’expliquerai par la suite. Il ressemble au beurre ordinaire, en a la consistance, et le remplace très-bien. On s’en sert aussi au lieu d’huile. Les nègres en font une grande consommation, et par conséquent il est toujours très-recherché.