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VOYAGE DANS L’INTÉRIEUR

nègres s’enrichissent presque tous, soit en fournissant des provisions aux caravanes qui passent chez eux, soit en vendant l’ivoire que leur procure la chasse des éléphans, chasse à laquelle leurs jeunes gens sont en général très-adroits.

Un officier du roi de Bondou réside à Tallika, afin de veiller l’arrivée des caravanes et d’en donner promptement avis à son maître. Les caravanes sont taxées suivant le nombre d’ânes chargés qu’elles conduisent.

Je logeai dans la maison de cet officier, et je convins de lui donner cinq barres pour qu’il m’accompagnât à Fatteconda, où se tenoit le roi. Avant de partir de Tallika, j’écrivis au docteur Laidley, par un marchand nègre qui se rendoit sur les bords de la Gambie, avec cinq ânes chargés d’ivoire. Les plus longues dents d’éléphans étoient dans des filets, et il y en avoit deux de chaque côté d’un âne ; les petites étoient enveloppées dans des cuirs bien liés avec des cordes.

Le 14 décembre nous partîmes de Tallika, et nous fîmes environ deux milles très-paisiblement ; après quoi, il s’éleva