Page:Parmentier - Examen chymique des pommes de terre, 1773.djvu/111

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
79
Des Pommes de Terre.

coup de doute. Je formai donc une pâte de notre farine de Pommes de terre avec un peu d’eau ; je maniai long-tems cette pâte que je délayai enſuite dans une plus grande quantité d’eau ; mais je ne trouvai pas la ſubſtance que je cherchois. Au lieu de faire ſécher nos racines je les fis cuire, puis j’en fis une pulpe, & cette pulpe, traitée comme la farine, ne me donna pas davantage de la ſubſtance glutineuſe. Enfin, dans la crainte que l’exſiccation ou la coction n’euſſent combiné ou détruit la matiere glutineuſe, au cas qu’elle s’y trouvât, j’ai rapé les Pommes de terre dans l’eau pure ; celle-ci s’eſt d’abord colorée, parce que le ſuc de nos racines eſt, comme nous l’avons vu, très-foncé ; la partie amylacée s’eſt d’abord ſéparée du parenchyme par le lavage ; mais je n’ai apperçu aucunes traces de ſubſtance glutineuſe, & encore moins les impuretés qu’on accuſe les Pommes de terre de fournir à l’eau dans le procédé que je viens d’employer. M. de Puy-

D iv