ment, le pain le plus bis ſeroit le plus nourriſſant, puiſqu’il en contient au moins le double de celui de farine blanche. Or, c’eſt tout le contraire ; & ſi l’on penſe que le pain où il y a le plus de ſon eſt le plus nourriſſant, on confond la plénitude de l’eſtomac avec la ſaciété. Cette eſpece de pain occupe plus fortement l’eſtomac ; celui-ci eſt plus promptement débarraſſé, d’où s’enſuit un nouveau beſoin, parce que la ſomme alimentaire, non-ſeulement n’eſt pas plus grande, mais paſſe plus rapidement, à cauſe de l’excès de force qu’il exerce ſur leurs eſtomacs : je me ſers pour preuve de l’obſervation de M. de Buffon ; cet homme de génie remarque que plus les animaux ſe nourriſſent de ſubſtance peu alimentaire, plus la quantité de leurs excrétions eſt conſidérable & ſolide, parce qu’ils ſont obligés de manger beaucoup. Voilà préciſément le cas de ceux qui ſe nourriſſent de pain bis ; ils en mangent beaucoup, ont toujours
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