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Des Pommes de Terre.

n’ont pas de ſubſtances farineuſes ; leur eſpece eſt d’ailleurs peu nombreuſe & très chétive.

Le pain paroît tellement analogue à notre conſtitution, que nous ne nous en laſſons jamais ; le premier deſir du convaleſcent eſt pour cet aliment. On peut vivre de pain ſeul ſans être incommodé. Les farineux convertis en bouillie n’offrent pas les avantages du pain, ils ne font que remplir l’eſtomac, ne raſſaſient point ; auſſi eſt-on obligé d’en manger beaucoup & ſouvent.

Le ris, qui nourrit une partie du monde connu, ne poſſede pas, il eſt vrai, aſſez de propriété fermentative pour former du bon pain ; il eſt lourd, fade & indigeſte, c’eſt pourquoi on le mange entier : dès qu’on l’écraſe dans le lait ou dans le bouillon, on en forme une bouillie, & alors le ris eſt plus peſant & nourrit moins ; on en ſent la raiſon. Auſſi dans tous les pays où cette graine ſupplée au pain, on a le ſoin

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