n’en contiennent pas un atome, & ne ſont pas moins fort nourriſſants.
Pour faire ſubir à nos racines toutes les expériences que l’art ſuggere, j’ai cherché à en préparer une boiſſon comparable à la bierre : l’eſpece de levain que j’étois parvenu à faire avec la farine de Pommes de terre, me donnoit quelqu’eſpoir de réuſſir. Je commençai donc par employer la farine des Pommes de terre que je braſſai ſuivant les regles ordinaires ; mais au bout d’un certain tems je n’obtins qu’une liqueur gluante & fort trouble : ce mauvais ſuccès ne me découragea point ; je l’attribuai à l’état mat & lourd de ma farine, & j’imaginai qu’en faiſant germer nos racines elles pourroient gonfler, ainſi que les graines farineuſes & légumineuſes, & qu’enfin les parties atténuées & diviſées par cette opération, fermenteroient aiſément.
La ſaiſon, il eſt vrai, n’étoit pas propre à la germination ; j’en vins à bout néanmoins, mais ſans que nos