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Des Pommes de Terre.

Un ſavant, d’une conſtitution maigre, d’une ſanté conſtamment & également bonne, & jamais altérée par la moindre incommodité, ayant toujours l’appétit bon, ſans être grand mangeur, & obligé de partager ſon tems entre des occupations de cabinet & des courſes, a fait, pendant deux ans, un très-grand uſage de Pommes de terre cuites ſous la cendre, & accommodées avec un peu de beurre & de ſel. Accoutumé, de tout tems, à ne prendre que très-peu de nourriture au repas du ſoir, il avoit contracté, par goût, l’uſage de ce ſouper, juſqu’à en manger ſix ou ſept des plus groſſes ; il faut obſerver qu’il mangeoit du pain à proportion, jamais il n’en a été incommodé. Ce qui lui a fait abandonner ce manger, c’eſt que forcé de ne pas garder le lit trop tard dans la matinée, il a cru remarquer qu’il dormoit d’un ſommeil plus profond, qu’il avoit de la peine à s’éveiller, & qu’il étoit pendant quelques heures un peu lourd : cependant il penſe que ce qu’il a