herbes qui croiſſent autour, ce qui ſignifie amaſſer la terre en monceaux élevés autour de chaque pied, afin que le fruit ait plus de nourriture, & demeure couvert à meſure qu’il groſſit : il n’eſt plus néceſſaire de les retirer tout à la fois de terre, quoique mûres ; on peut en recueillir ce qu’on en a beſoin, & laiſſer le reſte encore quinze jours à trois ſemaines en terre. Quand les Pommes de terre ſont groſſes, on peut les couper en pluſieurs morceaux pour les planter, pourvu que les germes reſtent entiers ; on les plante un bon demi-pied en terre. Ce fruit, auſſi commun qu’il puiſſe être dans ce pays, eſt d’une reſſource infinie pour la nourriture des hommes ou des beſtiaux, il eſt ſain & ne cauſe de mal à perſonne ».
Quelles que ſoient donc les objections qu’on puiſſe faire contre la culture des Pommes de terre, en diſant qu’il eſt à craindre qu’en s’y appliquant trop, on néglige celle du bled, toujours préférable ; elles tombent d’elles-même, puiſqu’on ne demande pour ce