ſous leſquelles on ſoit dans l’habitude de s’en ſervir comme aliment, depuis les premiers âges du monde. Quant aux fruits des végétaux, il y a lieu de croire que leur premier uſage a plutôt eu pour objet d’étancher agréablement la ſoif & de ſe rafraîchir, que de ſervir à aſſouvir la faim : d’ailleurs ils n’ont qu’une ſaiſon, & l’on n’apperçoit pas qu’étant deſſéchés, ils forment une ſubſtance bien nourriſſante. C’eſt donc parmi les plantes contenant de l’amidon qu’il faut chercher des reſſources pour ſuppléer à la diſette des grains & des autres ſubſtances alimentaires dont l’uſage eſt le plus ordinaire & ſera toujours préférable.
Je propoſerai le Marron d’Inde, le Gland, les racines de Bryone, de Flambe ou Iris, de Glayeul, de Colchique, de Pied-de-veau, de Serpentaire, de petite Chélidoine, de Filipendule, la ſemence de la Nielle des bleds, les racines d’Ellébore à feuilles d’Aconit, de Fumeterre bulbeuſe, de Mandragore & de Chiendent.
Le Marronnier d’Inde, hippocas-