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ſur les Végétaux nouriſſans.

en matière fibreuſe, ne continssent pas des ſucs très-tenaces & très-élaborés, on pourroit aiſément s’en convaincre en diviſant ces racines à la faveur d’une râpe, en exprimant leur ſuc, en l’évaporant & en comparant l’extrait muqueux ou gélatineux qui en réſulteroit avec celui que fourniroient nos meilleures ſemences

D’après ce que l’expérience nous apprend tous les jours, on ne ſauroit nier que les racines ne ſoient après les ſemences, les ſubſtances végétales les plus chargées de matière nutritive, & les plus propres par conſéquent à nous ſervir d’aliment ; la plupart portent leur aſſaiſonnement avec elles, & n’ont beſoin que de la ſimple cuiſſon dans l’eau pour devenir un comeſtible ſalubre ſans avoir beſoin de la panification : elles renferment les différentes ſubſtances eſſentielles à la compoſition phyſique de l’aliment ; réunies pluſieurs enſemble, elles forment des potages que le ſuc de nos viandes pourroit à peine imiter.

Toutes les racines, à la vérité, n’ont pas en réserve une matière nutritive pour l’homme & les animaux ; les unes, d’abord molles &