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ſur les Végétaux nouriſſans.

d’alimens, dans la compoſition deſquels il entre beaucoup de leſt, ou qu’une préparation mal entendue a réduits à l’état inſoluble.

Quelques Auteurs, dans l’opinion que les matières terreuſes pouvoient ſervir de nourriture, fondés ſur ce que certains peuples en étoient extrêmement friands, ont ſans doute confondu l’effet du leſt avec celui de la nourriture, comme on prend tous les jours la plénitude de l’eſtomac pour la ſatiété ; car tout nous porte à croire que le règne minéral eſt dépourvu de la propriété alimentaire.

Une des conditions néceſfaires pour qu’une ſubſtance ſoit réellement nourriſſante, eſt que l’eau puiſſe l’extraire en partie, & que le produit de l’extraction acquière par ſon évaporation, des caractères que nous avons déſignés dans l’article où il s’agit de la matière nutritive ; or la plupart des terres ne fourniſſent à l’eau, dans laquelle on les ſait bouillir, que quelques atomes ſalins, & comme pluſieurs participent encore du règne végétal ou animal, dont elles ſont les débris, elles produiſent à la dernière violence du feu, des indices d’alkalicité : il y a donc des terres