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Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/82

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Recherches

près de deux onces : cette loi eſt générale pour tous les réſultats de la végétation. Nous voyons les différentes parties des plantes être plus ſucculentes, plus ſavoureuſes, plus aromatiques dans les années sèches & chaudes, que dans celles qui ont été froides & humides. Mais au ſurplus, le meilleur grain ne renferme guère plus d’un huitième de la ſubſtance dont nous parlons ; ce ſait bien avéré par des expériences variées & répétées : nous paſſons à l’examen du ſecond.

Pour connoître l’effet nutritif de la matière glutineuſe, ſéparée de la farine qui la contient ; j’ai tenu un gros chien pendant quatre jours à l’uſage de cette matière ; je lui en donnois tous les matins deux onces deſſéchées & réduites en poudre, ce qui ſaiſoit près de ſix onces en maſſe élaſtique, mêlées avec autant de pain ; le ſoir, il dévorait comme s’il n’avoit rien mangé de la journée. Pluſieurs fois je le mis au même ordinaire le ſoir, & le lendemain, l’effet du régime de la veille ſe manifeſtoit par tous les ſymptômes d’une ſaim preſſante ; le jour qu’il mangeoit quatre onces de matière glutineuſe ſéchée, il