blés & des autres productions qui leur ſuccèdent. On a dit & on a repeté que leur culture exigeait beaucoup du ſol, que bientôt elle épuiſoit le meilleur terrain & le rendoit incapable de produire des grains. Mais avant de répondre à cette objection, la qualité du terrain, l’époque de la plantation, & les eſpèces de végétaux qu’on leur fait ſuccéder, doivent être pris en conſidération.
Nous obſerverons d’abord, que cette opinion défavorable aux pommes de terre vient moins d’expériences particulières deſtinées à en conſtater la vérité, que des fauſſes idées qu’on s’eſt formé de la végétation.
Perſuadés d’une part que la racine eſt l’organe principal deſtiné à pomper la nourriture, & à la transmettre au reſte de la plante ; voyant de l’autre la quantité énorme de racines charnues, farineuſes, accumulées aux pieds de la pomme de terre, on en a conclu que cette croiſſance vigoureuſe ne pouvoir s’opérer