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des Pommes de terre.

aux travaux du labourage, & aux autres exercices, à-peu-près comme s’ils étoient à leur ration ordinaire ; il ſuffit de les mêler avec le fourrage, & d’en donner une meſure ſemblable à celle de l’avoine. M. de Lannoy, correſpondant de la Société royale d’agriculture, paroît être le premier en France qui ait tenté l’uſage des pommes de terre ſur les chevaux : pour les y acoutumer, il a fait bouillir & pétrir ces racines avec de l’avoine ; ce grain leur a donné envie d’en manger : au bout de deux jours, il diminua l’avoine, fit peu cuire les racines ; enfin il les employa toutes crues, & ils en ont tellement contracté l’habitude, qu’ils grattent du pied quand ils voient arriver le panier qui les contient, comme les autres chevaux à qui l’on porteroit de l’avoine : ils ont engraiſſé viſiblement, ayant le poil auſſi fin ; qu’il eſt poſſible. Pluſieurs autres faits de ce genre atteſtent la vérité de cette obſervation.