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des Pommes de terre.

limaçons les attaquent bien autrement ; le ver blanc principalement eſt de tous les animaux celui qui préjudicie d’une manière notable à la pomme de terre : il ſe nourrit de la pulpe, & ne laiſſe souvent que l’enveloppe ou la peau, dans laquelle il ſe loge comme le rat dans le fromage.

Ce n’eſt qu’à la faveur de la charrue ou de la bêche qu’on parvient à faire ſortir le ver blanc, & à le livrer en proie aux corbeaux, s’ils étoient plus communs au printemps, ou aux cochons, s’ils n’étoient pas ſi friands de pommes de terre. La volaille en eſt aſſez ordinairement avide ; il ſuffit de lui donner à boire de temps en temps quand elle en eſt repue. Le seul moyen de les détruire, ſinon en totalité, du moins en, partie, c’est d’intéreſſer par un léger bénéfice les ouvriers qui font le premier binage, à les ramaſſer, car c’est préciſément à cette époque que, n’étant pas encore profondément en terre, & cher-