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Tes Yeux
Tes yeux verts sont pareils à des eaux printanières
Où rit le rire vaste et sauvage du vent ;
J’y regarde passer, ainsi que des bannières,
De beaux rêves d’or vierge et de soleil levant.
Mais parfois la science y met sa solitude,
Et l’on y voit penser dans l’ombre, avec terreur,
Captives à jamais de la même attitude,
De hautaines douleurs de mage et d’empereur.
Printemps splendide et pur ! Hiver farouche et blême !
Tourment toujours accru du malheureux qui l’aime,
Je ne puis oublier tes clairs et tristes yeux.
Tes yeux ! ô tes chers yeux ! ô jeunesse ! ô vieillesse !
Ô le regard si jeune et si vieux qui me laisse
Le regret d’être jeune et celui d’être vieux !