Page:Parnasse de la Jeune Belgique, 1887.djvu/126

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Chairs roses qui chantez le triomphe des roses,
Les splendeurs de la sève et les gloires du sang,
Chairs roses qui chantez le triomphe des roses,
Chairs roses qui rêvez dans la beauté des choses
Et fleurissez les yeux éblouis du passant,

Comme vous faites mal à ces âmes trop mûres,
À l’automne plaintif de ces cœurs épuisés,
Comme vous faites mal à ces âmes trop mûres
Qui sentent se rouvrir leurs anciennes blessures
Et qui meurent tout bas du néant des baisers !