Page:Parnasse de la Jeune Belgique, 1887.djvu/135

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II


Dors en paix dans l’oubli des hommes, bel enfant !
Dors avec ton désir dans l’oubli triomphant,
Loin de ce siècle vil et de ce monde athée,
Et de tous ceux qui vont, l’âme déveloutée,
Chercher éperdûment l’infini dans la chair !
Tu revis en un cœur à qui ton cœur est cher,
Et qui chante pour toi, comme un orgue mystique,
À l’heure vespérale où le ciel extatique,
Rose comme un brasier de grands lys enflammés,
Nous fait penser à ceux que nous aurions aimés.