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Ethelwood étend le bras pour éclairer le roi avec la lampe, et tire de la main droite un poignard :

Henri

Oh ! il faut que je la voie encore une fois.

ethelwood

Regardez-la donc, sire.


Voir aussi dans la Revue du Théâtre, une curieuse lithographie de l’acteur Mélingue ; Catherine sur son trône, épouvantée par la menace d’Ethelwood, debout, le manteau trainant sur les marches :

« Vous avez voulu une couronne, vous la poserez sur votre tête et elle blanchira vos cheveux. »

Dumas raconte dans ses mémoires, que ce drame médiocre était tiré d’une mauvaise pièce faite par lui : Édith aux longs cheveux.



Angèle, drame en cinq actes, par Alex. Dumas. — Paris, Charpentier, 1834. 1 vol. in-8 de 254 p., plus un feuillet à la fin pour les remerciements aux acteurs. À la suite, un extrait du catalogue Charpentier, 4 p. — La couverture jaune, imprimée, reproduit le titre avec la mention : Représenté pour la première fois, sur le théâtre de la Porte-Saint-Martin, le 28 décembre 1833. Broché : 30 fr.

Frontispice, eau-forte de Célestin Nanteuil (scène dernière) : Henri Muller soutient Angèle éplorée et donne la main droite à la comtesse, qui s’appuie sur son épaule. Le décor est un salon ouvrant sur un jardin ; à droite, une cheminée surmontée d’une pendule et d’un vase ; on aperçoit à droite, confusément, le notaire accoudé à une table. Encadrement de dentelles, oiseaux et fleurs.

D’après Quérard, il existe quelques exemplaires de l’édition originale qui portent, au lieu du nom d’Alex. Dumas, celui d’Anicet Bourgeois.

« J’ai donné à Anicet l’idée d’Angèle ; toutefois c’est lui qui a trouvé, non pas Muller médecin, mais Muller poitrinaire, c’est à dire, le côté profondément mélancolique de l’ouvrage.»
(Alex. Dumas, Mémoires).