Ha ! mon fils, c’eſt beaucoup.
Scène TROISIEME.
e qu’on m’auoit predit n’est que trop veritable :[illisible]
Tu l’as donc ordonné, Deeſſe variable ;
Que ie ſois immolé pour ce iour ſolennel ?
Ouy, ie mourray, Diane, & ſans ſçavoir mon crime
I’irai ſur ton autel pour eſtre ta victime,
Et répandre mon ſang pour eſtre criminel.
Nous murmurons mon cœur, cet arrêt nous eſtonne,[illisible]
Et Diane le veut, c’eſt elle qui l’ordonne,
Vois qu’elle en eſt le iuge, & qu’il faut obeyr :
Que tu le ſçeus hier d’vne bouche mortelle,
C’eſt pourquoy maintenant l’agreable nouuelle
De cet arreſt de mort te doit bien réiouir.
Mourons, Endymion, ſans faire reſiſtance ;
Et monstrons à la mort vn cœur plein de constance :[illisible]
Ouy, Diane, auiourd’huy tu verras ton autel,
Pour contenter tes yeux, & pour te ſatisfaire,
Rougir de toutes parts ; puiſque c’eſt pour te plaire
Que tu veux voir le ſang d’vn malheureux mortel.
Mais, Diane, c’eſt trop, tu me combles de gloire,[illisible]
Et i’oſe murmurer d’vne telle victoire ;