Page:Pascal - Pensées, 2e édition G. Desprez, 1670.djvu/57

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nage pour ce qui regarde la Religion, ayant toujours borné sa curiosité aux choses naturelles. Et il a dit plusieurs fois qu’il joignait cette obligation à toutes les autres qu’il avait à Monsieur son père, qui ayant lui-même un très grand respect pour la Religion, le lui avait inspiré dès l’enfance, lui donnant pour maxime que tout ce qui est l’objet de la foi ne saurait l’être de la raison, et beaucoup moins y être soumis.

Ces instructions qui lui étaient souvent réitérées par un père pour qui il avait une très grande estime, et en qui il voyait une grande science accompagnée d’un raisonnement fort et puissant, faisaient tant d’impression sur son esprit, que quelques discours qu’il enten-