Page:Pascal - Pensées, 2e édition G. Desprez, 1670.djvu/64

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Approbations de Nos seigneurs les Prélats
Approbation de Monseigneur de Comenge.


Ces pensées de Monsieur Pascal font voir la beauté de son génie, sa solide piété, et sa profonde érudition. Elles donnent une si excellente idée de la Religion, que l’on acquiesce sans peine à ce qu’elle contient de plus impénétrable. Elles touchent si bien les principaux points de la Morale, qu’elles découvrent d’abord la source et le progrès de nos désordres, et les moyens de nous en délivrer ; et elles effleurent les autres sciences avec tant de suffisance, que l’on s’aperçoit aisément, que M. Pascal ignorait peu de choses de ce que les hommes savent. Quoi que ces Pensées ne soient que le commencement des raisonnements qu’il méditait, elles ne laissent pas d’instruire profondément. Ce ne sont que des semences ; mais elles produisent leurs fruits en même temps qu’elles sont répandues. L’on achève naturellement ce que ce savant homme avait eu dessein de composer ; et les lecteurs deviennent eux-mêmes auteurs en un moment pour peu d’application qu’ils aient. Rien n’est donc