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plus capable de nourrir utilement et agréablement l’esprit que la lecture de ces essais quelques informes qu’ils paraissent, et il n’y a guère eu de production parfaite depuis longtemps qui ait mieux mérité selon mon jugement d’être imprimée que ce livre imparfait. À Paris, le 4 Septembre 1669.

Gilbert, E. de Comenge.
De Monseigneur l’Évêque d’Aulonne, Suffragant de Clermont.


Après avoir lu fort exactement et avec beaucoup de consolation les Pensées de M. Pascal touchant la Religion Chrétienne, il me semble que les vérités qu’elles contiennent peuvent être fort bien comparées aux essences dont on n’a point accoutumé de donner beaucoup à la fois, pour les rendre plus utiles aux corps malades : parce qu’étant toutes remplies d’esprits, on n’en saurait prendre si peu que toutes les parties du corps ne s’en ressentent. Ce sont les images des pensées de ce recueil. Une seule peut suffire à un homme pour en nourrir son âme tout un jour, s’il les lit à cette intention, tant elles sont remplies de lumière et de chaleur. Et bien loin qu’il y ait rien dans ce recueil qui soit contraire à la foi de l’Église Catholique, Apostolique et Romaine, qu’au contraire, tout y est entièrement confor-