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lente inconnue jusqu’à ce jour. M. Colin affirme que j’ai dit alors, — séance du 18 janvier[1], — que cet organisme est celui de la rage.

Dans cette séance du 18 janvier et dans la séance suivante, pendant laquelle, à la bibliothèque, j’ai fait voir au microscope l’organisme dont il s’agit, j’ai dit précisément que la maladie nouvelle n’était pas la rage ni la septicémie, que je ne savais rien des relations que cette maladie nouvelle pouvait avoir avec la rage, que j’étais occupé, avec mes collaborateurs, à épuiser les combinaisons expérimentales propres à fixer les incertitudes sur ce point, et l’Académie sait que depuis lors j’ai été assez heureux pour annoncer dans une lettre à M. le docteur Parrot, qu’il y avait une indépendance absolue entre les deux maladies.

L’Académie sait encore, par le Rapport de M. Villemin[2], que devant la Commission nommée par elle, j’ai prouvé que la maladie nouvelle n’avait pas de rapport avec la septicémie, contrairement à l’assertion gratuite de M. Colin.

L’Académie m’approuvera sans doute de protester contre des accusations d’erreurs que je n’ai jamais commises.

Veuillez agréer, etc.

L. PASTEUR.


Voir la Communication faite le 5 septembre 1882 au Congrès de Genève De l’atténuation des virus. Cette Communication est reproduite p. 391-411 du présent volume. Pasteur y traite p. 394-401 du microbe de la salive.

Voir également, p. 445-450 et p. 450-452 du présent volume : Les doctrines dites microbiennes et la vaccination charbonneuse. Dans ces réponses à Peter, Pasteur traite du microbe de la salive. (Note de l’Edition.)

  1. Voir p. 557-558 du présent volume.
  2. Voir ce Rapport aux Documents, p. 751-753 du présent volume. (Notes de l’Édition.)