Page:Pastoret - Ordonnances des rois de France de la troisième race, tome 15.djvu/187

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ïo4 Ordonnances des Rois de France

< desmolition des tours et murailles de ladite ville, et de plusieurs églises Louis XI, maisons, vignes et héritages, quilz ont eue et soufferte à l’occasion à Estrechy, sjege, et des guerres et divisions de nostredit royaulme, nous pleust 46t rC ^es exemPter» quicter et affranchir desdites tailles, impositions , et autres choses dessusdites, et sur ce leur impartir nostre grâce et provision. • bonne et grande. Pourquoy nous, ces choses considérées, et la bonne * loyaulté que ont toujours eue par cy-devant lesdits supplians envers nostredit feu seigneur et fc *ervir. pere, nous et nostre couronne, et qu’ilz sont toujours prêts à nous suivrek et obeyr, comme ilz ont toujours monstre par effect cy-devant ; bien records aussi que depuis ledit temps que ledit siege fut levé, où iceulx habitans se portèrent vertueusement en corps et biens, sans rien espargner, que les besongnes et affaires de nostredit royaume ont tousjours de bien • convaincus, en mieulx prospéré , et nosdiz ennemys esté vaincuz c et mis à confit

  • ® tellement que, moyennant la grâce de Dieu , nostre royaume a

tousjours depuis esté entretenu en bonne paix, transquilité et union, et encores est : pour ces causes et autres à ce nous mouvans, lesdiz privilèges, franchises et libertez avons de nouvel octroyez et concédez ausditz supplians, donnons et octroyons de nostre grâce especial, plaine puissance et auctorité royal, par cesdites présentes ; et en ce faisant, les avons quictez , affranchiz et exemptez, quictons, affranchissons et exemptons doresenavant à tousjours mais, de toutes tailles, impositions, quatriesmes, huitiesmes, aydes, subsides, fouaiges, equivallens, et autres subventions quelconques à nous octroyées ou à octroyer, imposées ou à imposer èsdites ville et forsbourgs, et de toutes nos armées, bans et arriere-bans, et autres mandemens qui seront fkitz pour et de par nous pour le fkict de la guerre, et de non y aller, ne envoyer ; pour d’iceulx joyr et user dores- 4toujours mais, navant à tousjours d, ainsi qu’ilz ont fkict par cy-devant, au vivant de, et> nostredit feu seigneur et pere. Et avec ce, avons ausditz supplians confermé et confermons, par ces présentes, tous les autres privilèges et octroyz par çoz predecesseurs à eulx donnez et octroyez ou temps passé, pour semblablement en joyr et user comme ilz ont faict par ci-devant, bien et deuement, et selon la forme et teneur d’iceulx. Si donnons en mandement par cesdites présentes à nos amez et féaulx les gens tenans et qui tiendront nos parlemens, les gens de noz comptes et les generaulx-conseilliers par nous ordonnez sur le fkict et gouvernement de toutes noz finances, à tous esleuz et commissaires sur le faict de nos aydes, et autres noz justiciers et officiers ou à leurs lieuxtenans ou commis presens et advenir, et chacun d’eulx* si comme à luy appartiendra, que de noz presens grâce , confirmation, don et octroy, facent, seuffrent et laissent lesdits supplians ’ et chacun d’eulx joyr et user plainement et paisiblement, sans pour ce les molester, travailler ou empescher, ne souffrir estre molestez, travaillez ou empeschez, ores ne pour le temps advenir, en aucune maniéré au contraire ; mais s’aucun empeschement leur avoit esté.ou estoit svr ce fkict, mis ou donné, si l’ostent ou fàcent oster, et mectre sans delay au premier estât et deu. Et afin que ce soit chose ferme et estable à tousjours, nous avons fait mectre nostre seel à ces présentes, sauf en autres choses nostre droict et l’autruy. Donné à Estrechy près d’Estampes, ou mois de Septembre, l’an de grâce mil quatre cens soixante-un , et de nostre regne le premier. Ainsi signé, sur le reply ’• • Le Prevost. Par le. Roy, les sires du Lau et de Baugy , et autres presens. Signé Prevost e. Visa. Contentor. Chaligaut. Et scellées en la£ de soye de cire verte. (*)