Page:Pastoret - Ordonnances des rois de France de la troisième race, tome 15.djvu/218

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DE LA TROISIÈME RACE.

et deffenses k ce contraires. En tesmoing de ce, nous avons fàit mettre nostre séef à ces présentes. Donné à Tours , te vingt- deuxième jour d’Octobre, l’an de grâce mil quatre cent soixame-ung, et de nostre regne le premier. Signé sur le repli : Par le Roy, en son conseil. Castel. Et scellé sur double queue du grand sceau de cire jaune.

Louis XI donna lui-même de nouvelles lettres patentes en faveur de Sainte-Catherine du Val-des-Écoiiers, le 3 juin i477« Nous croyons pouvoir les placer après celles qu’on vient de lire.

Lors, par la grâce de Dieu, Roy de France ; sçavoir faisons à tous presens et advenir, que nous, deuement informez, et voyans évidemment la grant désolation et ruyne qui estoient en l’eglise et monastère de madame Sainte Catherine du Val-des-Escolliers en nostre bonne ville de Paris, à l’occasion des guerres qui ont esté le temps passé, par quoy les rentes et revenus d’icelle eglise sont de petite valeur ; et après ce que avons, de certain, esté advertys et informez que lesdites ruyne et désolation venoient de pouvreté, et non par mauvaise administration , et pour ce que ledit prieuré estoit de petite revenue et fondacion, et que les reiligieux, prieur et couvent d’icelle eglise ne pouvoient estre payez de ce que leur estoit deub, et mesmement des deniers à Dieu des fermes de nostre royaume, qui est le principal revenu de leurditte fondacion , au moyen duquel iis ne pouvoient bonnement fournir à l’entretenement de ieursdittes eglise et monastère qui est grant et sumptueux edifHce, ny à leur vivre, vestemens et autres affaires qu’ils ont à supporter, ains souffroient et enduroient en leur maniéré de vivre et autrement plusieurs grant nécessitez et indigences , en telle maniéré qu’ils estoient presque en voye d’abandonner ledit monastère et le service divin deu et accoustumé estre fait en icelle eglise, et aller demourer ailleurs : pour lesquelles causes, nous, desirans obviera ces choses, le divin service y estre entretenu et continué, et leur subvenir en leursdites nécessitez ; pour la singulière devocion que nous avons en ladite eglise, laquelle, quand nous sommes en nostredite ville de Paris, avons souvent accoustumé de frequenter et y aller oyr messe ; voulans par ce l’augmenter et accroistre , afin que nous et nos successeurs Roys de France soyons perpétuellement participans ez bienfaiz, prières et oraisôns qui sont et seront fàiz en icelle ; avons , de nostre certaine science et propre mouvement, grâce especial, plaine puissance et authorité royale, à ladite eglise et monastère, confermé, approuvé et renouvelle, confermons, approuvons et renouvelions, tous les dons et octroys autrefois faiz à icelle eglise par nos predecesseurs Roys de France ou aucuns d’eux, et, en tant que mestier est ou seroit, les leur avons derechief et de nouvel donné et donnons par ces présentes ; et avec ce , et iceux dorfs ampliant et affin qu’ils puissent estre de plus grande prouffit à icelle eglise , avons voulu et ordonné, voulons et ordonnons, que désormais, përpetuellement, tous les deniers à Dieu qui seront, ystront et ont accoustumez d’estre baillez par les fermiers, preneurs et enchérisseurs à chacune enchiere qu’ils mectent sur les fermes, tant de nostre domaine, que des aydes, traites et autres subventions et impostz quelzconques en nostre royaume, soit de premiers baulx, enchieres, tiercemens et doublemens, qui se bailleront à ferme , tant de nos finances ordinaires que, extraordinaires, mis et à mettre sus doresnavant, perpétuellement, en nostre royaulme, soient et appartiennent auxdits reiligieux, prieur et couvent de Sainte-Catherine du Val-des-Escoliers de nostredite ville de Paris, qui a présent sont, °u qui pour le temps avenir seront, perpétuellement à toujours ; et avec ce, avons voulu et ordonné, voulons et ordonnons, que les trésoriers, prevosts, juges, aussy tous les esleus, commissaires et autres quelzconques qui bailleront les fermes, tant <fe nostre domaine que des aydes, impositions et traictes ou d’autres subventions «ptellesconques, facent exprès commandement de par nous auxdits enchérisseurs,