Page:Pastoret - Ordonnances des rois de France de la troisième race, tome 15.djvu/566

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DE LA TROISIÈME RàCE. 4^3

rudoinniie ; considerans aussi la proximité du lignage en quoy il nous atteint, et qu’il est attrait et party de la maison et est proche parent de Louis nostre très-chier et amé cousin le Comte de Yoix(a), et de nostre très- * fc™** chier et amé frere et cousin le Comte de Foix^é) ; pour ces causes, et ^ autres consideracions à ce nous mouvans, et par l’advis et délibération de plusieurs des seigneurs de nostre sang et lignage et des gens de nostre grant conseil, mesmement en faveur de nos très-chiers et très-amez oncles le Roy Je Sicile et de Jérusalem^ cj, et le Comte du Maine (d), et aussi desdits Comtes de Foix et Prince de Navarre (e)t lesquels de ce nous ont infiniment requis, avons avecques ledit Comte de Candale fait les appointemens, promesses et traitez contenuz et délivrez ès articles cy-après transcripts : S’ensuit l’appointement fait entre le Roy nostre sire, d’une partj et messire Jehàn de Foix, chevalier, Comte de Candale, d’autre.

Premièrement a esté appointé que ledit de Candale, après qu’il aura eu congé et licence du Roy Henry d’Angleterre (f), de soy réduire en l’obeyssance du Roy nostredit seigneur, ou autrement se sera acquitté deuement envers luy, sur quoy le Roy fera toutte diligence, en maniéré que ledit Je Candale en soit deschargé et sans rcprouche, icelluy de Candale se mettra et réduira en l’obeyssance et parti du Roy nostre sire, et luy fera les foy et hommage qui en tel cas appartient.

(2) Item. A esté appointé que le Roy fera avoir quittance audit de Candale , de messire Olivier de Cortent, de toutes choses qu’il luy pourroit demander à cause de sa prison et finance et autrement, en quelque maniéré que ce soit, et le tenir quitte et deschargé du serrement en quoy luy est tenu, et restituer toutes obligations et scellez qu’il a dudit seigneur de Candale, en quoy il luy peut çstre tenu,.et lui promettra le Roy de le garantir de toutes vexations et dommages qui à cette cause luy pourroient advenir, par maniéré que ledit de Candale en soit excusé devers Dieu et le monde. (g) Item. A promis et promet le Roy faire tenir quitte ledit de Candale de la somme de quatorze mille cinq cents escus deus au Comte de Dunois^ par monsieur le Comte de Foix, à qui ledit de Candale est obligé l’en acquitter, pourveu que sur laditte somme seront, premièrement, desduits etrabatus deux mille six cents escus que ledit Comte de Dunois doit encore de reste audit de Candale, et le surplus, montant à la somme de dix-neuf cents escus, que le Roy fournira du sien ; et pour mieux appointer avec ledit de Dunois, ledit Comte de Foix et de Candale envoyeront de leurs gens un clerc et un gentilhomme devers luy pour besogner et conclure sur cette maniéré ; et s’ainsi estoit que ledit de Dunois ne voulsist venir N OTES.

(a) Gaston IV. (e) Jean II, Roi de Navarre, avoit nommé ( !) Le fils aîné du précédent. II avoit pour lui succéder, au préjudice de son fils, épousé une sœur de Louis XI, Magdeleine, Gaston IV, Comte de Foix, son gendre. <1 abord accordée à Ladislas, Roi de Hongrie (f) Henri VI, sans doute ; mais ce Roi de Bohème, jeune prince qui mourut venoit d’être dépose, et le Duc dYorck comptndant qu’on célébroit à la cour de France mençoit de regner, sous le nom d Edouard IV. étsréjouissances et des fêtes à l’occasion de (g) Le fameux Dunois, qui contribua si «ta prochain mariage. puissamment à sauver le trône de Charles VII, (c) Voir ci-dessus, page 176. jp que ce prince proclama restaurateur de la (d) Charles I.er, troisième fils de Louis II, patrie. On sait qu’il étoit fils naturel du Duc Duc d’Anjou et Comte du Maine. d’Orléans, frère de Charles VI. Ppp i j