Page:Pastoret - Ordonnances des rois de France de la troisième race, tome 15.djvu/597

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Louis XI,

à Meslai près

de Chartres,

Juillet 1462.

514 Ordonnances des Rois de France

vouldront, pour les vignes et champs garder et autres choses desdiz habitans en telle maniéré que lesdiz consulz doyent présenter à nous, ou à nostre chas^ telain ou à son lieutenant devantdits, gardes et bladiers des vignes, chamn et autres choses, lequel devantdit chastelain ou son lieutenant doivent rece voir et faire jurer qu’ilz garderont bien et loyaument le droit de nous et de ladite ville et les privilleges et franchises d’iceile cy-contenus. (y) hem. Que lesdiz consulz puissent et pourront mectre et oster chacun an, et quand bon leur semblera, lesdiz gardes ou bladiers, et lesdiz corretiers et leur faire faire serment de loyaument garder nostre droit et de la commune et habitans de ladicte ville et franchise, en la maniéré anciennement accoustumée.

(jo) Item. Que nuls ne soient receuz contre aucuns desdiz habitans par voye de denonciacion en nul cas civil ou criminel, se au criminel il ne juroit qu’il croit le fait estre vray ; et qu’il soit tenu à rendre les despens et dommaiges à la partie contre qui la dénonciation seroit faicte, si le fait denoncié ne se pouvoit prouver.

(n) Item. Nous, nos hoirs et successeurs, seigneurs de ladicte ville, ne povons ne devons, ne doresenavant pourrons ne devrons prendre sur lesdiz habitans ne sur leurs biens, quelque part qu’ilz soient, taille, tolte, compte, queste, charroir, irfanebre (a) ne corvée, ne nul autre service, fors ce à quoy ilz nou^ seront tenuz pour raison ; ne ne povons, ne devons, ne voulons sur lesdiz habitans aucunes choses de leurs biens quelz qu’ilz soient, chevaulx, jumens, asnes, bœufs, ou autres quelzconques bestes, chars, charrettes, blez, vins, vaisselemens et garnissemens d’ostel, ne nulz autres biens meubles quelzconques ilz soient, pour le gamissement de nostre ostel, ne pour autre cause quelle qu’elle soit , se n’est pour justes et loyaulx prix.

(12) Item. Que nulz de noz sergens ne autres ne puissent prendre sur lesdiz habitans aucuns de leurs biens meubles ne héritages, se ce n’estoit par cas criminel ou chose jugée, congneue ou ataincte suffisamment devant nous, ou devant nostre chastelain ou son lieutenant, se ce n’estoit aussi pour les debtes de monseigneur le Roy ou pour les nostres. (ijJ Item. Que lesdiz habitans ou aucun d’eulx ne seront tenuz de venir à noz halles pour acheter ne pour vendre, si ce n’est de leur voulentc, ct ne soient tenuz de rien payer pour cause desdictes halles, si ainsi n’estoit que ancun d’iceulx ne y tenoit table ou loge pour vendre en icelles. (14) Item. Qui occupera par closure ou par fossé les voyes communes, chemins, sentiers ou partie d’iceulx, les occupans payeront quarante solz à nous, ou au-dessoubz, à l’ordonnance du juge ordinaire, quand sera prouve par loyaulx tesmoings , et tournera ladicte chose en tel point comme il doit.

(tj) Item. Qui l’autruy heritaige occupera, qui sera borné par fossé ou par closure, quant sera prouvé par loyaulx tesmoings, l’occupant payera quarante solz à nous ou au-dessoubz, au regard du juge ordinaire, et sera tenu de retourner ladicte chose en Testât, et payer à partie ce qui sera regardé raisonnablement.

(16) Item. Qui entre en Tautruy pré, vigne ou vergier, pour cueilli* fruiz, raisins, et aucun dommaige feroit de jour, quand sera prouve ou Note.

(a) Travail fait par les mains ; sorte de corvée.