Page:Pastoret - Ordonnances des rois de France de la troisième race, tome 18.djvu/76

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nt La troisième Race. iî

certaine grande rébellion , commocion et assemblée^ se soit puis nagueres ■■■■ ■■■■■■ faictc à l’encontre d’aucuns nos officiers en ladicte assemblée, et tellement Louis que grands maux et inconveniens se sont au moyen de ce ensuivis, et est * ^"xvui à doubter que plus grant inconvénient advienne en nostredicte ville , si e 27 / iî • • i . *474-

prompte et convenable provision n estoit sur ce par nous donnée ; sçavoir faisons que nous, ce considere, desirans de tout nostre cueur nostredicte ville de Bourges, qui est l’une des bonnes et principales villes de nostre royaume, estre d’ores en avant régie et gouvernée en bon ordre, police, union et gouvernement, avons, pour ces causes et consideracions et autres à ce nous mouvans, de nostre certaine science, par l’advis et deliberacion d’aucuns seigneurs de nostre sang et gens de nostre grand conseil, statué, décerné , declairé et ordonné , statuons, décernons, declairons et ordonnons, par edict royal et irrevocable, qu’en nostredicte ville de Bourges y aura d’ores en avant un maire et douze cschevins (b) qui se mueront et osteront par chascun an et y en sera par nous mis et ordonné d’autres nouveaux, lesquels maire et douze eschevins auront totalement,pour l’année qu’ils seront ainsi par nous ordonnez, la police, regard et gouvernement d’icelle ville de Bourges et de toutes les affaires communes d’icellc , pour remplir le lieu desquels, pour ceste présenté année , avons ordonné et estably et par ces présentés ordonnons et establissons les personnes qui s’ensuivent, c’est à sçavoir, maistre Philippe Boüer, pour maire de ladicte ville de Bourges ; maistre Nicole de Gannay, maistre Jehan de Lhospital, Robinet Bastard , Pion de la Lotie, Jacquet Godard, Jean Boüer, Jean George, Colin George, Pierre Bonin, maistre Claude Vallée, Guillaume deSauzay.ct maistre Thomas deGenouiihac (c), pour eschevins d’icelle ville, et leur avons donné et donnons, par cesdictes présentés, plain pouvoir, authorité, commission et mandement especial, de traicter, conduire et gouverner les affaires communes de ladicte ville de Bourges, et icelle entretenir en bon ordre, police et gouvernement, en maniéré que plus, par deffkut de ce, aucun inconvénient n’en advienne à nostredicte ville ; et toutes les autres loix , uz et coustumes qui ont par cy-devant eu lieu en nostredicte ville de Bourges touchant la police, régime et gouvernement d’icellc, avons osté, cassé et aboly, ostons, cassons, abolissons et mectons du tout au néant par cesdictes présentes, en ostant, deschargeant et déboutant les quatre prud’hommes et tous autres qui ont cy-devant esté commis au régime et gouvernement de ladicte ville et des affaires communes d’icelle, de toute l’entreprise et gouvernement de ladicte ville. Si donnons en mandement par cesdictes présentes, &c. Donné à Senlis, le vingt-septiesme jour de May, l’an de grâce mil cccc soixante-quatorze, et de nostre regne le treizesme. Et soubscrites en marge : Par le Roy, le sire d’Argentan et autres presens. Et signé Tillart (d).

Notes.

( a) L’insurrection avoit eu pour cause

un impôt mis sur les habitans, pour fournir

aux réparations des fortifications de la ville. (b) Des lettres de Charles VIII, dès i 483 , réduisirent à quatre le nombre des douze

échevins de Bourges ; c’étoient comme les

quatre prud’hommes. Ces échevins n’eurent

plus un maire à leur téte : le maire ne fut

Tome XVIII.

rétabli que par des lettres patentes du mois d’avril 1491 * avant Pâques.

fc) Thomas de .lanoiilac, dit la Thaumas¬

sière , Hist. de Berry, p. 1 6 5 : il n’y a presque aucune différence dans la manière dont il écrit les autres noms.

(d) Par différentes lettres données égale¬

ment à Senlis et au mois de mai , le Roi fit B 1 ;