Page:Pastoret - Ordonnances des rois de France de la troisième race, tome 18.djvu/812

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DE LA TROISIÈME RACE. 7^7

en leurs droiz, franchises, libertez et prérogatives, à ce que nosditz progeniteurs fondateurs d’icelles ne soient frustrez de leur entencion, inclinans par ce liberallement à la supplicacion et requeste desditz supplians, aussi en faveur et contemplacion et à la louange dudit glorieux apostre, qui est chief, prince ct patron de nostredicte mere Saincte Eglise et des apostres, en l’onneur et reverence duquel ladicte eglise est principalement fondée, auquel de tout temps avons eu et avons singulière ct parfàicte devocion , et à ce que ledit divin service soit mieulx et plus solemnellement fait, celebre et continue en ladicte eglise et membres deppendans ! d’icelle à tousjours perpétuellement, par les abbé, chanoines, chapitre, vicaires, cliappelains, curez, bénéficiées , habituez et Dieù servans en ladicte eglise et membres deppendans d’icelle qui sont et seront pour le temps avenir , à la louange de Dieu nostredit Sauveur Jesus-Christ, de sadicte glorieuse mere et dc mondit seigneur Sainct Pierre, apostre, et afin que lesditz abbé, chanoines, chapitre, curez, vicaires et chappelains, soient plus curieux et enclins à prier pour nous, nostre prospérité et lignée, et la bonne union et tranquillité de nostre royaume, et que soyons participans avec nosditz progeniteurs fondateurs d’icelle ès bienfoiz, prières et oraisons qui se feront en ladicte eglise et membres d’icelle deppendans, et mesmement moicnnant et parmy ce toutesvoyes que lesditz abbé, chapitre, colliege, et leurs successeurs en ladicte eglise, seront tcnuz dire et celebrer en ladicte eglise, perpétuellement et à tousjours, par chacun an, au jour et feste mondit seigneur Sainct Pierre l’apostre , premier jour du moys d’aoust, une messe à note (a) solemnellement, à diacre et soubz-diacre, en commemoracion et priere de nous, de nostre très-chiere et très-aimée compaigne la Royne, et de nostre très-chier et très-amé filz Charles, Dauphin de Viennois, de nosditz progeniteurs et autres noz successeurs Roys de France à perpétuel, que nous y avons fondée et instituée, fondons et instituons par ces présentes, nous, pour ces causes et consideracions ct autres à ce nous mouvans, avons à iceulx supplians admorty et admortissons, de grâce especial, plaine puissance et autorité royal, par ces présentes, tous et chacuns les heritaiges, cens, fiefz, justices et juridictions, rentes, revenues, dommaines, possessions et autres biens quelzconques qui ont esté par cy-devant donnez, leguez, ordonnez , transportez et délaissez à ladicte eglise et colliege et membres deppendans d’icelle, tant par ladicte fondacion et augmentacion que depuis, et aussi tout ce que lesditz supplians et leurs predecesseurs en ladicte eglise et membres deppendans d’icelle, tant en général que en particulier, ont par cy devant acquis jusques à présent de quelques personnes que ce soit, à quelque valeur et estimacion que lesditz cens, rentes et autres choses puissent monter et exceder ; et avecques ce, à iceulx abbé et chapitre supplians avons, de nostre plus ample grâce et de nostre certaine science, plaine puissance et auctorité royal , octroyé et octroyons et nous plaist que ilz et leurditz successeurs en ladicte eglise puissent et leur loise acquérir tous telz autres cens, fiefz, rentes, seigneuries et biens quelzconques, et accepter, recevoir et prendre ceulx qui leur seront cy-après donnez, leguez et aumosnez par lesditz gens d’eglise, nobles, bourgeois, marchands ou autres personnes, dc quelque estât ou condicion qu’ilz soient, jusques à la valeur et estimacion de mil livres tournois de rente ou revenu par chacun Note.

Louis XI ;

à Thouars,

Janvier 1 48 » •

(aj Messe chantée, comme on nppeloit mc^sr .’jn. notes la messe basse. l’orne XV111. B h h b b ij