2e sing. masc. Forme primitive qatalta, avec a final bref[1]. Dans קָטַ֫לְתָּ l’å posttonique est bref, ce qui a pu favoriser la graphie sans ה, au contre de אַתָּה (§ 39 a). La graphie avec ה est usuelle dans נָתַ֫תָּה (beaucoup plus fréquent que נָתַ֫תָּ ; sorte de compensation pour l’abrègement graphique provenant de la contraction). On la trouve aussi sporadiquement, sans raison apparente, p. ex. Gn 21, 23 ; 2 S 2, 26 ; 2 R 9, 3 (après 4 formes sans ה). De même au hifil, par exemple 2 R 9, 7.
Pour la forme וְקָֽטַלתָּ֫ cf. § 43.
2e sing. fém. Forme primitive qatalti, avec i bref. La forme ancienne קָטַ֫לְתִּי se trouve sporadiquement, par exemple Ruth 3, 3, 4 (au milieu de formes קָטַלְתְּ), surtout, chose remarquable, dans Jérémie et Ézéchiel. Dans le Pentateuque samaritain on a תי ou ת (voir l’éd. von Gall, p. LXVIII, qui préfère תי). La voyelle brève posttonique s’est affaiblie en shewa (prononcé) : קָטַלְתְּ qåṭalte qui est la forme ordinaire. Mais l’i reparaît, allongé, devant les suffixes (§ 62 a)[2].
1re sing. commune. La forme sémitique primitive est qatalku ; le k est devenu t sous l’influence du t de la 2e pers. ; u est devenu i à l’analogie du pronom séparé et suffixe de la 1re pers. On trouve quelquefois la graphie קָטַ֫לְתִּ sans י, ordinairement dans le ketīb, p. ex. Ps 140, 13.
Pour la forme וְקָֽטַלְתִּ֫י cf. § 43.
3e plur. commune. Forme primitive qatalū. On trouve trois fois קָֽטְלוּן avec un nun paragogique suspect ou fautif : Dt 8, 3, 16 ; Is 26, 16. Sur le nun paragogique du futur, cf. § 44 e.
Pour le féminin, le sémitique primitif avait une forme qatalā qui aurait donné normalement en hébreu *קָֽטְלוֹ. On trouve dans notre texte certaines formes קָֽטְלָה qui ont un sujet féminin pluriel, p. ex. בָּנוֹת צָֽעֲדָה Gn 49, 22 ; יָדֵ֫ינוּ שָֽׁפְכֻה Dt 21, 7 (qeré-ketīb). Mais ces exemples (qui se rencontrent surtout comme ketīb) sont en réalité des 3e pers. sing. fém. (cf. § 150 h). Dans quelques cas il peut y avoir mégraphie