ployée d’abord avec les verbes statifs, p. ex. כָּבַ֫דְתָּ = כָּבֵד + אַתָּה : lourd-toi = tu es lourd. Semblablement pour exprimer une action on a dit, avec une forme telle que *qatal, קָטַ֫לְתָּ tueur-toi, d’où le sens du passé : « tu es un qui a tué », tu as tué.
b Le parfait des verbes d’action est toujours du type *qatal, qui devient normalement קָטָ֑ל (forme pausale), comme dans les noms p. ex. *dabar devient דָּבָר parole (forme pausale et contextuelle). En contexte la forme est קָטַל avec ◌ַ[1]. Cette seconde voyelle a de *qatal tombe en syllabe ouverte : קָֽטְלָה, קָֽטְלוּ, mais reparaît en pause : קָטָ֑לָה, קָטָ֑לוּ. La première voyelle a tombe en syllabe ouverte antéprétonique dans קְטַלְתֶּם, קְטַלְתֶּן dont les afformantes lourdes ont le ton (§ 30 e).
c Le parfait statif du type כָּבֵד perd également son ◌ֵ dans כָּֽבְדָה, כָּֽבְדוּ. En syllabe fermée, ◌ֵ devient normalement ◌ַ (§ 29 d), p. ex. כָּבַ֫דְתָּ, כְּבַדְתֶּם (on a de même קִטֵּל, קִטַּ֫לְתָּ ; הִקְטִיל, הִקְטַ֫לְתָּ).
Le parfait statif du type rare קָטֹן perd également son ◌ֹ dans קָֽטְנָה, קָֽטְנוּ. En syllabe fermée tonique ◌ֹ se maintient, par exemple קָטֹ֫נְתָּ ; il s’abrège en ◌ָ en syllabe atone קְטָנְתֶּם, וְיָֽכָלְתָּ֫ et tu pourras.
d Au lieu de ◌ַ on trouve quelquefois ◌ִ (dans un ex. ◌ֶ) en syllabe fermée atone. Ainsi du verbe statif יָרַשׁ hériter (pour *יָרֵשׁ) on trouve, p. ex. וִֽירִשְׁתֶּם Dt 4, 1 etc., où le i a pu être favorisé par la voyelle primitive et par la sifflante ; du verbe statif שָׁאַל demander (pour *שָׁאֵל), שְׁאִלְתִּיו 1 S 1, 20 etc., שְׁאֶלְתֶּם 1 S 12, 13 ; 25, 5 ; Job 21, 29. (Cf. affaiblissement de a en ◌ֶ § 29 e et en ◌ִ § 29 g).
e La rencontre du ת ou du נ des afformantes avec un ת ou un נ radical produit une contraction (§ 18 c), p. ex. כָּרַ֫תִּי j’ai coupé Ex 34, 27 (כָּרַת) ; נָתַ֫נּוּ nous avons donné Gn 34, 16 (נָתַן).
f Remarques sur les personnes.
3e sing. fém. La forme primitive est qatalat. Le ת est conservé devant les suffixes (§ 62 a) et dans les verbes ל״ה (§ 79 d). De plus on trouve avec ת : וְנִשְׁכַּ֫חַת צֹר[2] et Tyr sera oubliée Is 23, 15 ; אָ֣זְלַת יָד la force s’en est allée Dt 32, 36 (nesīgah) ; וְשָׁבַת לַנָּשִׂיא et elle reviendra au prince Éz 46, 17 (verbe שׁוב ; p.-ê. ⸮).