- Verbes ל״א : Au qal, la voyelle ◌ָ des verbes d’action et la voyelle ◌ֵ des verbes statifs gardent le ton : וּבָ֫אתִי, וְיָצָ֫אתָ, וְיָרֵ֫אתָ. Dans les autres conjugaisons le ◌ֵ perd le ton : וּמִלֵּאתָ֫, וְהֵֽבֵאתִ֫י, וְהֽוֹצֵאתִ֫י.
- Verbes ל״ה : Au qal, la voyelle ◌ִי garde le ton, p. ex. וְעָשִׂ֫יתָ (89 exemples), וְעָשִׂ֫יתִי (20 ex.) ; וְהָיִ֫יתָ, וְהָיִ֫יתִי. Dans les autres conjugaisons, généralement ◌ִי garde le ton, ◌ֵי le perd ; ainsi on a וְהַֽעֲלִ֫יתָ Dt 27, 6 ; Jug 6, 26 ; Jér 38, 10, mais וְהַֽעֲלֵיתָ֫ Ex 40, 4.
Remarque. Devant la gutturale א la forme est volontiers mileraʿ (cf. § 33). Ainsi au lieu de וּבָ֫אתָ on a וּבָאתָ֫ devant א, p. ex. Zach 6, 10 ; au lieu de וְהִשְׁקִ֫יתָ Dt 11, 10 on a וְהִשְׁקִיתָ֫ Nb 20, 8 ; Jér 35, 2.
a La flexion du futur qal (et des autres futurs) se fait au moyen de préformantes marquant la personne et (dans 5 cas) par des afformantes marquant le genre et le nombre. De même que le parfait peut être décrit morphologiquement « temps à afformantes », le futur peut être décrit « temps à préformantes ». Les préformantes א et נ des 1es personnes, ת des 2es personnes se retrouvent dans les pronoms correspondants ; par contre les préformantes י et ת des 3es personnes sont difficiles à expliquer. L’afformante וּ du plur. masc. 3e et 2e p. est la même que dans קָֽטְלוּ. Pour le fém. sing. on a l’afformante ◌ִי à la 2e pers. ; pour le fém. pluriel נָה aux 3e et 2e personnes.
Au contre du parfait, qui a un thème nominal et a l’aspect d’un adjectif ou d’un substantif « conjugué », le futur est formé sur un thème verbal (p. ex. קְטֹל) qui généralement se retrouve à l’impératif. Le futur est donc une forme essentiellement verbale, dès l’origine, comme l’impératif.
b 1re voyelle (voy. de la préformante). Dans la conjugaison actuelle du qal du verbe régulier, la voyelle est ◌ִ dans les verbes d’action et dans les verbes d’état, par exemple יִקְטֹל, יִתֵּן ; יִכְבַּד. Mais à l’origine, comme nous l’avons dit § 41 e, dans les verbes d’action la voyelle était probablement a. — À la 1re p. sg. on a אֶקְטֹל, אֶכְבַּד avec la voyelle e̦[1].
- ↑ L’explication de cet e̦ est douteuse. Si l’א, comme nous croyons, n’était plus prononcé, on aura préféré e̦ comme voyelle initiale, comme dans