raison d’analogie sémantique suivante. D’après le futur de l’antonyme donner יִתֵּן (avec assimilation) on a formé יִקַּח[1] ; d’où à l’impératif קַח, à l’inf. קַ֫חַת, לָקַ֫חַת (opp. parf. 2e f. לָקַ֫חַתְּ § 70 f).
Au nifal נִלְקַח il n’y a pas assimilation (§ b 4).
Le parfait לֻקַּח, le participe לֻקָּח et le futur יֻקַּח sont des passifs du qal (§§ 58 a, b).
k Verbe irrégulier נָשָׂא porter, prendre etc. ; voir § 78 l.
Sur les verbes פ״ן en même temps ל״ה, qui ont des formes apocopées réduites à une seule radicale, cf. §§ 79 i, j.
l Comparaison avec les formes nominales.
L’assimilation a lieu dans les formes nominales comme dans les formes verbales, p. ex. מַטָּע plantation, comme יִטַּע il plantera ; מַגֵּפָה percussion, fléau, comme יִגֹּף il frappera ; mais, devant gutturale, מִנְהָג conduite, comme יִנְהַג conduire (un char).
L’aphérèse n’a pas lieu, ce qui confirme l’origine secondaire de l’impér. et de l’inf. aphérétiques des verbes à futur en a.
(Sans paradigme).
a א est quiescent au futur qal des 5 verbes אָכַל manger, אָמַר dire, אָבַד errer, périr, אָבָה vouloir, אָפָה cuire (le pain). La raison pour laquelle, dans ces 5 verbes, א n’est pas traité comme une 1re gutturale (§ 68) mais devient quiescent, est sans doute leur grand usage. D’une façon générale, les formes les plus usitées sont aussi les plus usées.
b Explication du fut. יֹאכֵ֑ל.
1re voyelle. La voyelle ọ est née à la 1re p. sg., où se trouvaient originairement deux alef. La forme primitive est ʾaʾkul (avec 1re voyelle a des verbes d’action, § 41 e). Or, en sémitique, le groupe ʾaʾ devient ʾā ; puis ʾākul est devenu en hébreu *ʾọ̄kọl. Enfin ọ̄ a passé aux autres personnes. (Cf. Brockelmann, 1, 239, 591)[2].
- ↑ D’après Ungnad, Beiträge f. Assyr., 5, p. 278, suivi par Brockelmann, Grundriss, 1 p. 176, 293 ; cf. Bergsträsser § 19 a, Bauer-Leander 1 § 52 p. Il y a p.-ê. aussi l’influence de נָשָׂא, יִשָּׂא qui signifie aussi prendre.
- ↑ En arabe on a à la 1re p. ʾākul آكُل, mais p. ex. à la 2e p. taʾkul تَأْكُل.