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les indiens de la baie d’hudson.

CHAPITRE XVIII


18 juillet. — Je pars pour la mission du Dr Sohitman, éloignée de soixante milles, mais je ne sais pas la route. Un Indien me montre du doigt la direction, mais il m’assure que nous périrons de soif avant d’atteindre notre destination ; aussi je ne puis décider personne à m’accompagner.

Nous partons cependant dans la direction indiquée, avec une chaleur intense. Rien pour nous défendre des rayons brûlants du soleil, reflété par le sable jaune et ardent. Vers le milieu du jour, nous apercevons un petit buisson sur notre route ; nous y courons, espérant y trouver un peu d’eau. Vain espoir ! La source est tarie, il ne nous reste donc qu’à avancer le plus vite possible ; mais nos chevaux manquent bientôt sous nous, et il nous faut les traîner, épuisés de fatigue, pesant de longs milles, avant d’arriver à la mission. Nous y sommes enfin vers six heures du soir, et je suis accueilli avec grande bonté par le missionnaire et par sa femme. Dr Sohitman surveille aussi les missions presbytériennes américaines établies sur l’ouest des montagnes Rocheuses. Il s’est construit une maison de terre glaise, car le bois manque dans ces parages. Il habite les bords de la rivière Walla-Walla depuis