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LES INDIENS DE LA BAIE D’HUDSON.

trouve toute sa famille prisonnière et les Indiens maîtres de toutes choses. Ces Indiens n’appartenaient pas à la tribu qui avait fait périr la famille Whiman, et ils n’avaient pris aucune part à l’affaire ; mais, l’ayant apprise et craignant que les blancs ne les comprissent dans une représaille, ils avaient saisi la famille de M. Spalding, comme otage de leur propre sûreté, sans lui faire aucun mal. M. Spalding fait contre mauvaise fortune bon cœur.

Sur ces entrefaites, M. Agden, le facteur en chef de la compagnie de Hudwis-Bay, sur la Columbia, arrive à Walla-Walla. Quoique l’affaire ait eu lieu sur le territoire des États-Unis, et que les prisonniers n’aient d’autres droits à la protection de la compagnie que ceux de l’humanité, il rachète de suite leur liberté et se fait donner les détails du massacre. Les Indiens, dans leur négociation avec M. Agden, offraient de rendre les prisonniers gratuitement, à la condition que les États-Unis ne leur déclareraient pas la guerre ; mais, comme de raison, M. Agden ne peut pas s’engager.

22 septembre. — Nos deux bateaux avec leurs équipages de six hommes chacun étant prêts, nous nous embarquons de nouveau sur le fleuve. Comme il arrive quand on quitte un port, nous ne partons que le soir et nous nous arrêtons pour la nuit à dix milles plus loin, à Day’s-Encampment. Nous n’avions pas de regals, car ces hommes n’allaient pas à l’intérieur ; ils ne faisaient que porter l’express à Boat-Encampment, où ils échangent leurs boites avec l’express de l’est des montagnes.

23 septembre. — Aujourd’hui, nous passons les Little-Dalles en sûreté, c’est le rapide le plus étroit de la