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prudemment battu en retraite. Nous campâmes sur les bords d’une petite rivière. Nous devions ensuite rencontrer les courants rapides, qui aboutissent à la baie d’Hudson.




CHAPITRE IV.


28 mai. — Nous avons franchi aujourd’hui un des plus grands et des plus difficiles portages de toute la route, le portage de la Savane. Il s’étend sur environ quatre milles de boue. Jadis on y avait mis des poutres à plat pour les hommes chargés de ballots ; mais ces poutres sont presque toutes abîmées, de manière que nos pauvres porteurs enfonçaient parfois jusqu’à la ceinture dans l’eau et la boue. Nous fîmes trente milles par le portage du Milieu et le portage de la Savane ; puis nous descendîmes vingt milles sur la rivière de la Savane et campâmes près de son embouchure, au lieu où elle se jette dans les Mille Lacs.

Le 29, nous traversons le lac des Mille Îles, long de trente-six milles ; il est bien nommé. Le spectacle alentour est vraiment merveilleux : les innombrables îles varient pendant plusieurs milles jusqu’aux plus petites proportions, toutes couvertes d’arbres, surtout de pins. Ce lac est couvert de canards que les Indiens prennent ainsi : on dresse un chien en traînant