Page:Paul Kane - Les Indiens de la baie d'Hudson.djvu/45

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devant lui un morceau de viande attaché à une corde plusieurs fois le long du rivage, jusqu’à ce qu’il suive la piste en remuant vivement la queue ; quand il l’a suivie, on lui donne la viande. On arrive ainsi à lui faire faire ce mouvement au commandement, ce qui attire les canards à portée des Indiens apostés. La troupe des canards est si épaisse, que j’ai vu un Indien tuer quarante de ces oiseaux d’un seul coup de fusil, recharger son arme et faire encore feu sur la même bande. Le premier portage qui vient ensuite est le portage de la Pente. Nous campons près du suivant, appelé la Petite Décharge, après cinquante-six milles de route.

30 mai. — Partis de bonne heure, arrivés au portage des Français à l’heure du déjeuner. Nous soulageons les canots de la plus grande partie des bagages pour passer le portage sur trois milles, afin de faire tourner les canots par la rivière, alors très-basse, et nous retrouver à l’autre bout du portage. Nous campons le soir près d’un petit lac appelé lac de l’Esturgeon, après les portages des Français et le portage des Morts.

31 mai. — Nous descendons la rivière Maligne jusqu’à notre passage aux premier, deuxième et troisième portages, et ensuite celui de l’Île et celui du Lac. Nous campons près du lac de la Croix de travers, après un parcours de vingt-sept milles.

1er juin. — Nous descendons la rivière Macau où se trouvent des rapides et des cataractes superbes. Là, nous rencontrons des Indiens, les premiers depuis notre passage au lac des Mille Îles ; ils s’appellent Saulteaux ; c’est une branche des Ojibbeways, dont ils parlent presque identiquement le langage. Nous achetons à un Indien de l’esturgeon séché. Sa femme portait un