Page:Paul Kane - Les Indiens de la baie d'Hudson.djvu/85

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

avait apporté avec lui au fort, quand je le vis, plus de cent peaux de loutres, sans compter d’autres fourrures en nombre considérable.

23 septembre. — Je quittai le fort à cheval, avec M. Rowand, M. Rundell, un gamin indien et un nouveau chasseur, en vrais voyageurs des Prairies, sans aucune provision, pas même un grain de sel, et ne comptant que sur nos fusils pour nous alimenter. Nous n’avions pas fait dix milles que nous tombâmes sur des troupeaux énormes de bisons.

Pendant nos trois jours de route jusqu’à Edmonton, nous ne vîmes que ces animaux qui couvraient la plaine à perte de vue, et si nombreux qu’ils arrêtaient souvent notre marche, en soulevant une poussière suffocante. Nous en tuions un chaque fois que nous avions besoin de nourriture, choisissant les vaches les plus grasses, ne prenant que la langue et la bosse et laissant le reste. H. Rowand blessa une fois une vache qui se jeta dans un buisson ; il la suivait quand elle se retourna, le culbuta lui et son cheval ; elle sauta par-dessus heureusement, et ne le blessa pas.




CHAPITRE X.


Nous traversâmes la prairie de l’Herbe longue. La plaine était semée des ossements de tout un camp indien, qui avait été détruit par le fléau habituel à