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Page:Paul Leroy-Beaulieu,Le travail des femmes au XIXe siècle,1873.djvu/28

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ouvriers décupla en moins d'un demi-siècle, pour doubler encore quelques années ensuite. C'étaient surtout des femmes et des enfants que la manufacture appelait dans son sein. La force matérielle de la vapeur et des machines n'avait besoin que d'intelligence pour la guider, et les femmes, dans beaucoup d'opérations, étaient aussi aptes au travail que les hommes.

Les progrès dans la filature furent suivis, à peu de distance, par des progrès analogues dans le tissage. Dès le dix-septième siècle, en 1678, un officier de la marine Académie des sciences nne nouvelle machine pour faire de da toile sans l'aide d'aucun ouvrier. Trois quarts de siecle plus tard, l'ilustre mécanicien Vaucanson imaginait, en 4745, uu métier à tisser dont le modèle est conservé au Conservatoire etqui, destiné aux étoffes unies, pouvait cependant, avec quelques modifications légères, s'appiiquer aux étoffes laconuées. Vingl ans après, en 1765, selon Baines, l'historien des manu- factures anglaises, on trouvait déjà à Manchester des métiers à tisser mécaniques. Mais ce fut seulement vers 4785 que le révérend Edmond Cartwright perfec- tionna le métier à tisser mécanique, an point de le rendrg réellement indispensable à la grande indus- Us; il le lit marcher à raison de 100 à 150 coups par minute et obint qu'il



fore








ançaise, M. de Gennes, présentait à





“tàt d'une maniere in- Slantanée, au gré de l'ouvrier chargé de le conduire, Le tissage automatique était dés lurs créé: d'autres perfectionnements le développèrent encore. 11 devint