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Genre

21. En latin, le genre neutre avait commencé (par les noms de la deuxième déclinaison) à s’effacer de bonne heure (iiie siècle). Dans les Gloses de Cassel, nous trouvons des noms neutres qui ont passé à la déclinaison féminine en -a :

Sing. : calcanea fersna 33
pecora skaaf 73
dolea 120
Plur. : membras lidi 37
armentas hrindir 72,

et d’autres qui ont passé à la déclinaison masculine en -us :

Plur. : taradros napugaera 142
scalpros scraotisran 143.

On ne relève pas d’exemple de ce dernier cas pour le singulier. Il faut également citer, comme nous attestant le remplacement du genre neutre par le masculin, la glose 28 : os maior daz maera pein deohes.

Mais comme on sait, le genre neutre, n’a pas été sans laisser des traces dans les langues romanes. Sous ce rapport, la langue dans laquelle sont écrites nos gloses ne fait pas exception.

Les plur. neutres en -a ne sont pas rares :

brachia arm 39
latera sitte 56
animalia hrindir 69
uuasa uuahsir 119.

Il est probable que plus d’un de ces mots est purement et simplement latin ; cependant animalia apparaît comme une forme romane, traduit qu’il est par un pluriel : « têtes de gros bétail ». Il est vrai qu’il pourrait être un collectif féminin et signifier : « troupeau de gros bétail ». Labia lefsa 21 peut être, comme le dit Diez, aussi bien le sing. lat. LABIA que le plur. latin LABIA.

Pronom

22. Au sujet des pronoms, il n’y a à noter qu’un seul fait, mais il est d’une grande importance : c’est que le possessif (forme conjointe) de la première personne au cas régime masculin est MEO :

tundi meo capilli 17
radi me meo colli 18