Page:Paul Marchot - Les Gloses de Cassel.djvu/30

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1 et 2. « In den besten rät. Mundarten gibt es 1. kein Proparoxytonon… 2. keinen Vokal der lat. unbetonten Endsilben ausser A. » L’exception en faveur des pluriels en -i existe, puisque dans le Frioul et surtout dans le Tyrol, le pluriel se forme encore partiellement au moyen de la désinence -i. L’exception pour la finale de l’impératif est encore en vigueur également : « Zunächst gibt es Ausnahmen zu Gunsten flexivischer Ausgänge, die man also ihrer Bedeutsamkeit wegen schonte, wie die Imperative auf -e… » (Gartner, Grundriss, I, 477).

3. La chute de la contrefinale est un phénomène qui relève encore de l’époque latine et a lieu aussi bien en rtr. qu’en français.

4. Le traitement des voyelles initiales (A donnant sporadiquement e et E donnant a) s’accorde également avec le réto-roman : « Vor der Tonsilbe werden die Vokale sehr häufig abgeschwächt : … offene Vokale verdumpfen sich gegen i und u oder verlieren ihren Character, indem sie ungefähr zu a verblassen. » (Gartner, Gram., § 60.)

5. Ai devenant ei et la finale -ar correspondant au suffixe -ARIUS sont des traits que l’on retrouve en réto-roman, cf. Gartner, Gram., § 27. On relève de même ce suffixe -ar en ancien tergestin (Cavalli, Archivio glottol., XII, 261).

8. AU restant au est un caractère propre à une partie du domaine réto-roman : « AU besteht am Rhein, in Greden und im Friaul noch fort. » (Gartner, Grundriss, I, 477.)

10. La réduction de X à s a lieu : « Das lat. X ist ebenso meist mit ss gleichwerthig… » (Gartner, Gram., § 85). cs final réduit à s n’est pas inconnu : ainsi, en ancien tergestin on a amis = amicus (Cavalli, Arch. glottol., XII, 263). Cf. encore les pluriels de LOCUS dans Gartner, Gram., p. 86, ceux de PORCUS dans Gartner, Grundriss, I, 476.

11 et 12. Nous avons vu que dans C, G + e, i les gutturales sont déjà altérées dans notre texte. Ce n’est pas là un caractère propre au français, il est parfaitement connu du réto-roman ; cf. Gartner, Grundriss, I, 479 : « G und C haben in vier Stellungen ihren alten harten Laut aufgegeben : I, am frühesten vor e und i, wo dann in den reineren Mundarten die Erweichung bis zu , und ž, š fortgeschritten ist… ». CI et GI + voy. se comportent absolument comme C et G + e, i : « Genau so wie gi, ci verhält sich auch gj, cj (gi, ci vor Vokalen)… (Gartner, Gram., § 88).

13. ts peut parfaitement avoir été graphié z dans le réto-roman du viiie siècle, aussi bien qu’en ancien français. La finale t’s est restée jusqu’aujourd’hui ts dans la prononciation règle générale : voy. les représentants des pluriels ÆSTATES, DIGITOS, PARTES, TUTTOS dans Gartner, Gram., § 106. Dans Pirona, je relève fonz = FONDUS, où z = ds.