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vés, et parfois même ceux dont il ne connaîtrait pas bien la signification exacte.

Les rapprochements que j’ai faits sont en petit nombre ; c’est le regretté Bujeaud qui m’a fourni le plus de similaires, ce qui n’a rien de surprenant, son recueil ayant été fait dans des pays très-voisins de la Bretagne française.

Les chansons galaises ressemblent fort peu à celles des Bretons bretonnants : elles sont d’une inspiration exclusivement française. Aussi, dans mes notes, on ne trouvera aucun rapprochement entre elles et le Barzar-Breiz ; elles n’ont même rien de commun avec les chants plus populaires recueillis par M. Luzel.

Quant à la musique, celle de quelques-unes des rondes et des chansons de marche a une parenté évidente avec les airs bretons.

Je n’ai pu, à mon grand regret, et à cause des limites étroites de ce volume, donner les airs de toutes les chansons. J’en ai choisi quelques-unes, et M. P. Guyot, qui les connaissait pour la plupart, a bien voulu se charger de noter la musique. Si, ce que j’espère, je puis trouver, en Haute-Bretagne, assez de chansons intéressantes pour faire un volume à part, j’aurai soin de noter la musique de toutes.

Pour la classification, j’ai été assez embarrassé, et je crois que la classification-type des chansons populaires est encore à trouver ; bien qu’imparfaite, celle que j’ai adoptée m’a semblé, plus que celle de mes devanciers, convenir aux chansons que je donne ici comme spécimen.