Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/114

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
109
MON BERCEAU

est le plus beau spécimen de l’architecture de la Renaissance ; il y a un véritable danger pour la sécurité publique à laisser le monument s’effriter et tomber en ruines. Enfin, si la ville fait des sacrifices sérieux, l’État accordera une subvention proportionnelle. L’intervention de l’État est subordonnée à la participation de la ville dans les frais de restauration des édifices municipaux. Une commission composée de M. Darlot, conseiller municipal, de l’architecte de la ville et de membres de la fabrique, a d’ailleurs reconnu la nécessité d’exécuter sans retard une série de travaux pouvant être évalués à 200,000 francs. Une restauration complète absorberait, au jugement de cette commission, une somme de 430,000 fr. environ. »

Eh bien, ou cela ne sera pas, ou le conseil municipal de Paris ne sera plus le premier conseil républicain de France[1].

Depuis longtemps l’église Saint-Eustache menace ruine dans certaines de ses parties, des pierres sont tombées, des accidents graves se sont produits, des passants ont été blessés et toujours le conseil de fabrique, fort riche, s’est refusé à faire les réparations, prétendant que le monument

  1. Hélas, anjourd’hui tout est consommé, et le conseil municipal s’est laissé rouler une fois de plus par les curés.