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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/115

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SAINT-EUSTACHE

étant historique, c’était à l’État et à la ville de le réparer.

Oui, certainement, si M. le curé de Saint-Eustache ne jouissait pas de revenus énormes, d’une fortune illicite, ni plus ni moins que les couvents du Moyen-Age, et cela en plein Paris, à la fin du xixe siècle, au nez et à la barbe de nos conseillers municipaux. C’est à n’y pas croire.

Je m’explique en posant très respectueusement une seule question à M. le curé de Saint-Eustache :

— Est-il vrai que sous le nom de : presbytère, vous louez pour votre compte ou pour celui de l’église :

1o Les cryptes immenses de Sainte-Agnès à un marchand d’oranges en gros ?

2o Tout le groupe de maisons entre l’église et l’impasse Saint-Eustache et qui porte le no 1 de la rue Montmartre ? Il y a là un quincaillier, un marchand de nouveautés, un épicier, un marchand de parapluies, un autre de comestibles-primeurs, puis il y a les trois et quatre étages des dites maisons que vous appelez par un euphémisme charmant : mon presbytère.

S’il est vrai, Monsieur le curé, que vous ou la fabrique, louiez tous ces immeubles pour le compte de l’église, en remontant seulement au Concordat, en 1801, et en admettant que vous