Aller au contenu

Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/275

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
270
Les noms des rues de Paris



    Nous reconnaissons très volontiers que l’Administration se trouvera quelquefois en présence de titres difficiles à exprimer dans le cadre très étroit de ces plaques ; aussi nous lui demandons de le faire chaque fois qu’elle le pourra et non pour tous invariablement.

    M. Vaillant. — Je rappelle que la proposition que j’ai faite est plus étendue que les conclusions de la Commission.

    J’avais demandé que l’on fît placer sur les monuments historiques des plaques rappelant les faits qu’ils sont destinés à célébrer.

    De même, comme certaines rues portent des noms historiques, il est utile que des plaques apprennent on rappellent à la population les événements qui s’y rattachent.

    Je demande que la Commission étudie les moyens de donner le plus de développement possible à ce mode d’enseignement de l’histoire nationale.

    Et plus loin, à la même séance, on pourra retrouver, à la page 394, la motion suivante de notre excellent ami Vaillant, de ce vieux républicain sans peur et sans reproche :

    M. Vaillant, — J’ai l’honneur de déposer la proposition suivante :

    « Le Conseil,

    Considérant :

    Que la proposition de MM. Vaillant, Chauvière et Longuet, adoptée le 24 juillet 1891 et invitant l’Administration à faire apposer sur ou près les monuments historiques de Paris des plaques indicatrices des faits principaux de l’histoire de ces monuments, n’est que très incomplètement, lentement et imparfaitement appliquée.

    Invite de nouveau l’Administration à faire placer sur tous les monuments historiques de Paris, sur tous les édifices et toutes les constructions de réel intérêt historique, artistique et municipal, ou dans leur voisinage immédiat, une plaque indiquant les dates et faits essentiels de leur histoire.

    Signé : Vaillant, Chauvière, Charles Longuet. »

    Renvoyée à la 4e Commission.

    Bravo, Vaillant, bravo, Chauvière, voilà de la bonne instruction civique et républicaine et, encore une fois, merci d’avoir bien voulu prêter une oreille attentive aux propositions du modeste chroniqueur du Premier arrondissement, qui n’a d’autre mérite que d’être, lui aussi, un vieux républicain-socialiste et un citoyen qui aime passionnément son pays natal : la bonne Ville de Paris !P. V.