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vaux des fils Lumière — un nom prédestiné — l’on croyait enfin tenir la photographie en couleur.

Comme je tenais un journal de Paris à la main qui rendait un compte détaillé du Congrès des architectes français, mes yeux tombèrent sur ce passage parlant de leur visite à la Sorbonne :

« L’après-midi, les congressistes ont été reçus par le bureau de la Société centrale des architectes français, puis, sous la conduite de M. Nénot, ils ont visité la Sorbonne.

Mais ce ne fut pas la simple inspection d’un grand bâtiment par des hommes du bâtiment : leur guide, M. Nénot, architecte de notre palais universitaire, avait corsé le programme grâce à l’obligeance de plusieurs savants professeurs.

Dans l’amphithéâtre Richelieu, M. Lemonnier, professeur d’histoire de l’Art, a mis sous les yeux des congressistes de belles projections représentant l’ancienne Sorbonne.

À l’amphithéâtre de minéralogie, M. Gentil a projeté sur un écran les images éblouissantes de roches en lamelles mesurant un dixième de millimètre d’épaisseur ; les architectes ont pu voir ainsi la structure intime de roches de formation préhistorique, mais de toute actualité, puisqu’elles provenaient du lac Baïkal, du lac Tchad et des dernières laves de la Montagne Pelée.

Dans l’amphithéâtre de physique, M. Lippmann a révélé les mystères de la photographie des couleurs.

Enfin, à l’amphithéâtre de chimie, M. Moissan